Le livre que je n’écrirai peut-être pas

Rien à redire. Avec cette neige, c’est comme si l’on était enterré vivant. Je ne crois pas que le printemps va venir. Des jours je ne dis plus les mots que je devrais dire. C’est vrai que la conversation est souvent un obstacle à la communication!

Mon ami me manque. Au fond, une partie de lui restait un maudit Français, parce qu’il voulait toujours être en voyage, sans avoir à se déplacer. Il avait trouvé cet équilibre, avec sa cabane au Canada, et les bouteilles de vin de son pays.

Le père d’Usman est un conte, qui prend comme point de départ une situation dite réelle (ou autobiographique). J’ai souvent voulu écrire trois contes (est-ce l’influence flaubertienne?). J’ai élaboré un canevas pour le deuxième conte, qui se déroule à Sfax, l’année où j’ai été invité au Salon du livre de Tunis.

Peut-être qu’il s’agit du livre que je n’écrirai pas (un autre!). Si le printemps ne vient pas, pourtant, c’est comprenable : les saisons se découragent. Moi itou.