Les critiques et Usman

par Pierre Yergeau

Le livre est terminé. C’est un peu comme une maladie. Je veux dire, pas comme le paludisme. Comme un rhume, disons. Une promenade sous un ciel bas et gris, des rues venteuses, quelques piétons effarés qui parlent au cellulaire. Tu te retrouves à manger un hot-dog au coin d’une rue. C’est terminé. Les critiques ne croient pas qu’il s’agit d’une chose indispensable. Ils ont raison.

Tout de même, mes sentiments ne sont pas travestis. Ma mémoire, c’est comme un mal d’estomac. Je plaisante. Je plaisante parce que je crains parfois le pire. J’ai l’humour british.

J’ai aimé Londres, mais bien sûr j’ai aimé avoir vingt ans. J’ai aimé Usman. J’ai aimé tout ce que je n’ai pas compris de lui.