18 mai
par Pierre Yergeau
Certains jours je ne sais pas ce qu’est le goût de la liberté. Je regarde le chien et je me dis que nous partageons un même langage. Je regarde les oiseaux et je me dis que moi aussi j’ai des plumes. Je me colle des images devant les yeux : et alors je peux me composer des histoires absurdes et insensées.
Vous savez? Ce genre d’histoires qui semblent ouvrir de nouvelles perspectives. Ou encore celles qui vous rappellent que vous avez oublié quelque chose d’important. Alors vous cherchez dans vos poches de veston et vous trouvez un vieux paquet de cigarettes.
Quel plaisir! Vous l’allumez. Ah, je vais fusiller tous les dénigreurs de la nostalgie. La nostalgie n’est pas le regret d’un monde disparu. C’est la volupté du souvenir. C’est comme vous préparer un sandwich pour un jour de pique-nique.